LES HIRONDELLES DE MAULEON                             par MM. ELISSONDO ET LARROQUE

Cette conférence s'est tenue le 14 décembre 2019 à Accous. 

 

Le document ci dessous, qui fait office de résumé a été repris intégralement sur le site AINARAK.  La conférence a été présentée par MM Elissondo et Larroque, qui nous ont parlé de ce site internet

 

LES HIRONDELLES DE MAULEON EN SOULE AU PAYS BASQUE EN 1900

 

L'IMMIGRATION ESPAGNOLE:: LES HIRONDELLES (AINARAK).

De très nombreuses jeunes femmes ont quitté leurs communes de Navarre et d'Aragon pour venir travailler dans l'industrie de l'espadrille à Mauléon (Soule).

 

En effet, pendant plus de cinquante ans, ce sont des générations de jeunes espagnoles qui sont venues  de Navarre et d'Aragon pour travailler pour la saison dans les usines d'espadrille de Mauléon.

 

  

Cette migration économique était due à un manque de main d'œuvre, en raison de la forte immigration des Basques vers l'Amérique, et ce dès 1875, alors que l'industrialisation de la 

production d'espadrilles se généralisait.

 

 

A partir de 1880, la fabrication de l'espadrille basque va connaître une période de grande prospérité. Les colonies assurent l'approvisionnement en matières premières : coton, jute, caoutchouc.

Mauléon fut l'une des premières villes électrifiées de France et certains fabricants construisent des usines hydroélectriques sur le gave.

 

 

Dans les années 1900, l'industriel Pascal Cherbero emploie jusqu'à mille personnes.

La demande est importante dans les mines du Nord de la France, chaque mineur reçoit une paire d'espadrilles par semaine.

Chaque année, à l'automne, ces jeunes femmes quittaient leurs villages nichés dans les vallées navarraises et aragonaises de Hecho, Anso ou Roncal pour un périlleux et épuisant voyage, à pied, par la montagne, souvent dans la neige, afin de travailler jusqu'au printemps.

 

 

Elles se rassemblaient du côté d'Isaba avant de passer par la bergerie de Juan Pito.

Ensuite, elles franchissaient les gorges de Kakouetta et Ehujarre et rejoignaient Sainte Engrâce (Santa Grazi) où venait les chercher une carriole pour les mener à Mauléon (Maule).

 

 Elles rentraient ensuite chez elle avec leur  trousseau, cousu durant les veillées. 

  

En 1911, on en compte plusieurs centaines; chacune d'elles porte pour tout bagage un minuscule baluchon enveloppé dans un mouchoir.

Les journées de travail sont longues, de quatorze à quinze heures.

  

L'hébergement se fait dans de vétustes maisons qui abritent jusqu'à vingt personnes dans les quartiers de Licharre, la Haute ville et la Ville en bois.

 

 Entre 1910 et 1914, on comptabilisait 600 pensionnaires entre 213 ménages.

L'ambiance est fraternelle et toute occasion est prétexte à chanter et à s'amuser.

  

Ces mouvements de population annuels, semblables à ceux des hirondelles dont ces ouvrières ont pris le nom, ont été à peine perturbés par la Grande Guerre, et ont marqué l'histoire culturelle, sociale et économique des vallées souletines.

 

 

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