NOEL EN OCCITAN PAR J.J. CASTERET ET VATH D'ASPA

 

Jean-Jacques Castéret, docteur en ethnomusicologie, compte parmi les principaux spécialistes de la polyphonie de tradition orale en Europe. Directeur de l’ethnopôle InOc Aquitaine, il développe des programmes publics de sauvegarde des archives sonores, de valorisation du patrimoine numérique occitan (sondaqui.com ; trobar-aquitaine.org) et de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

 

Il est chercheur associé au Laboratoire ITEM de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour, membre du Research Centre for European Multipart music (Université de Vienne), du groupe de travail sur les polyphonies de l’International Council for Traditional Music, de la Société Française d’Ethnomusicologie.

 

LA LONGUE TRADITION DES NOËLS BEARNAIS

Nadau, Nadau

Le pivot de cette histoire c’est l’imposant recueil  Nadau, Nadau ! :  Recueil de Noëls béarnais et gascons anciens et modernes, publié au début de l’année 1914, par l’abbé JB Laborde, et que la réédition du centenaire nous donne l’occasion de ré-explorer. En fait, ce que cache ce volume c’est une vaste production de Noëls au cours des siècles précédents, c’est également leur place dans la société béarnaise et leur mode de création et de diffusion

Il révèle la place de l’Ecrit dans cette société et son articulation avec l’oral comme il le donne à comprendre grâce aux documents qu’il a rassemblés et qu’il publie en septembre 1911 dans la revue Reclams de Biarn e de Gascougne, complété, en mai  et juin  1912, par « Nouveaux Noëls béarnais ».

L’AUTEUR

Le Chanoine Laborde né en 1878 à Ogenne-Camptort (canton de Navarrenx),
Notamment enseignant au Séminaire d’Oloron, Curé de Bruges de 1912 à 1940, décédé en 1963.

 Il est reconnu comme un Grand Historien du Béarn !, mais aussi producteur : Folkloriste : Nadaus, Carnaval ou encore Félibre : Membre Ecole Gaston Febus et enseignant de Béarnais (Langue d’Oc)

L’ouvrage est un outil de transmission culturelle et linguistique entièrement dédié à la matière béarnaise et plus largement gasconne.  Une matière que lui, et EGF, ne coupe pas d’un ensemble plus vaste qu’on appelle alors Langue d’Oc et qu’on appelle aujourd’hui Occitan

JB Laborde a ainsi une très bonne connaissance des noëls languedociens ou provençaux qu’il sait parfaitement identifier, même sous le verni « du plus pur béarnais », il sait voir les emprunts et les cousinages !

Par ailleurs, ce livre Nadau, Nadau ne s’en tient pas à un répertoire populaire historique, il fait sa part aux compositions contemporaines, pour la plupart œuvres des grandes figures de l’Escole : Camélat, Labaig-Langlade qui en est, comme Laborde, vice-président,  Pélisson « Lou Félibre de Barétous », Vincent de Bataille, Césaire Daugé.

Un élément essentiel est que Nadau, Nadau pas le fruit d’une collecte orale, réalisée carnet et crayon en main, mais il rassemble en fait diverses sources écrites de noëls imprimées ou manuscrites qu’il compare et analyse. Ceci quelle que soit l’origine du document écrit. Il a des relais plutôt : des prêtres, félibres ou non,  et précise « les sources de ses sources : un vieil oncle, un vieil abbé, une tisserande, un marchand de blé. Tous nés à la fin du XVIIIème siècle.

Les cahiers manuscrits que le Père Abbadie (1844-1927), organiste du Sanctuaire de Bétharram traitent de paroles et musiques, datant des années 1860-1880, lui prêtre aussi a transcrit : un cahier de 108 pages ayant pour titre « Noëls à l'usage de Jean Bacqué de Lestelle, département des Basses-Pyrénées, en Béarn, copiés le 3 janvier 1808  » dont : Sent Yausép lou payre

Toutes ces sources regardent vers le passé. Ce recueil ne nous apprend rien – ou presque – sur les pratiques de ce début du XXème siècle : disparaissent-elles comme il semble le dire ? Quelles sont encore en 1914 les traditions locales ?

Le recueil est en revanche une mine d’informations : une fenêtre ouverte sur le XVIIIe s. et le XIXe siècle.

Autour de Cercles et cénacles, c’est tout un réseau d’hommes et de compétences se révèle peu à peu. D’origines et fonctions diverses et lettrés ils constituent petit à petit , en traduisant la vie de leurs concitoyens, les chants et la culture locaux

Les prêtres y fourmillent, la liste est longue:

Prêtres béarnisants et félibres comme les abbés Michel Garet (1809-1864) de Gan, mort curé-doyen de Salies-de-Béarn  qui publia des noëls dans le Journal le
Mémorial des Pyrénées puis édités chez Vignancour en 1849,

Labaig-Langlade, son vicaire, « vice-président de l’Escole Gastou-Fébus » ;

les abbés Costemalle et Destruhaur, curé de Philondenx, auteurs de Nadau, Nadau, gauyouse hèste , populaire dans les confins du Béarn et de la Chalosse ».

Des Prêtres historiens : le Père Mignou de la Congrégation des Lazaristes : le Chanoine Dubarat dont les travaux révèlent à l’abbé Laborde un autre ecclésiastique, du XVIIIe siècle celui-là : Jean Bonnecaze, prêtre et vicaire d’Asson. Et enfin, de simples correspondants tels l’abbé J.-B. Béziade, d’Izeste, « mort curé d’Aas-Assouste en 1907 » qui lui communique deux noëls recueillis en vallée d’Ossau.

Par ailleurs, d’autres apports viennent de la communauté musicale béarnaise, tels  le cercle des organistes laïcs directement connectés à la vie religieuse.

Ils sont très étroitement liés à la vie des noëls joués à l’office, avec des improvisations polyphoniques ou encore des interprétations à partir de partitions établies, pour la plupart, par leurs soins

Et là on se rend compte de la nuée d’organistes qui existe en Béarn : dans les grandes et petites villes : Au moins une dizaine à Pau, dont Adrien Frontère, organiste de l’Hospice de Pau.

Parmi eux, des notables comme Auguste Larriu (1840-1925) notaire et organiste de Sainte-Croix d’Oloron à l’œuvre imprimée prolifique (un millier de pièces), ou encore des professionnels, titulaires d’orgues ou poly-instrumentistes, bien connus de la société locale et pour la plupart bien au-delà ;
- Emmanuel de Lescazes (1841-1931) élève de Camille Saint-Saëns, condisciple d’André Messager et proche de l’immense pianiste Francis Planté . Il est organiste et maître de chapelle de l’église Saint-Jacques de Pau durant 63 ans où il a donc bien connu Jean-Baptiste Laborde.

- Le Palois Paul Chabeaux (1854-1901) connaît lui une carrière internationale
tôt interrompue pour des raisons de santé. Premier prix du
Conservatoire national de musique de Paris, il y est l’élève pour l’orgue de César Franck mais aussi de Baillot et Mathias qui figurent également dans ce recueil comme arrangeurs.

- Tous, de par leur ancrage local ou leur sensibilité font plus ou moins œuvre de folklore.
- C’est encore le cas de Léandre Czerniewski (1842-1932) issu d’une famille polonaise qui fut proche de Chopin. Installé à Pau pour des raisons de santé, il devient titulaire à l’âge de 19 ans de l’orgue de Saint-Martin de Pau qu’il tient pendant 66 ans.

UNE TRADITION ECRITE

C’est là un élément important pour la langue béarnaise et la transmission des chants et autres éléments de la culture béarnaise

La relation des Noëls à l’écrit n’est cependant pas l’apanage  de ces différents cercles de clercs et notables, petits et grands, en position médiane entre monde rural et ville, entre domaines populaire et savant

En fait, même si le romantisme nous a inculqué l’image d’une séparation entre élites et peuple, entre écrit et oral, entre populaire et savant, la réalité, particulièrement en Béarn, est toute autre.

Dans l’ensemble de la société béarnaise, l’écrit participe en effet, en contrepoint de l’oral, de l’ensemble du processus de transmission de ces noëls : création, diffusion, réception.

Bien entendu, les curés et instituteurs ne sont pas étrangers au mouvement,  et ce dès avant le XIXe siècles.

-Dans leur introduction Palay et Camelat  parlent de :

- « Humbles curés de campagne, petits régents (…) béarnais béarnisants, issus du peuple, pensant comme lui, écrivant pour lui, simplement, sur des airs naïfs et doux que l’on se transmettait de proche en proche, de génération en génération »
- Pour Laborde : « Quelque poète populaire, quelque missionnaire zélé, comme il y en eût en Béarn au XVIIe et au XVIIIe siècle, désireux de se faire mieux comprendre du peuple et aussi d’imiter, pour mieux le combattre, le mode de prosélytisme par le chant en usage chez les Réformateurs (…) » .

Citons notamment la figure d’Henri d’Andichon, archiprêtre de Lembeye (1712- 1777). petite noblesse locale, épris de chasse, auteur de mémoires sur la chasse au filet, et cantiques et noëls parmi les plus connus comme le très célèbre Léche-m droumir.. Et grand succès car de nombreuses publications au cours des siècles suivants, reprendront ces mêmes pièces qui deviennent ainsi des classiques !!!

LES RECUEILS IMPRIMES SONT TRES POPULAIRES ET DIFFUSES EN BEARN

Comme nous l’apprend Laborde :

« Nombreux sont les recueils où l’on a publié ces compositions populaires. Il n’y a à cela rien d’étonnant, si l’on considère que l’on chantait partout à l’époque de Noël et que le moindre oustàu tenait à posséder le texte des cantiques. Ce n’étaient pas des éditions luxueuses qu’on faisait imprimer ; le papier était mauvais, le texte est fautif, l’orthographe béarnaise fantaisiste. Voici l’indication des recueils dont j’ai eu sous les yeux des exemplaires, jaunis par le temps et enfumés par un long séjour sous le manteau des vieilles cheminées. »

- L’Ecrit est ainsi un bien symbolique présent dans les foyers, à portée de main à l’image d’un almanach.-

Cet écrit on peut le trouver chez les éditeurs et libraires mais ils connaissent aussi une diffusion par les colporteurs :

- Un recueil peut ainsi exister sous une forme éditée par exemple par Vignancour à Pau

- Et sous une autre, de qualité éditoriale moindre, pour le compte des colpor
teurs.

Il ajoute : « Les mêmes Noëls béarnais se retrouvent dans ces diverses éditions. Ces recueils se sont copiés les uns les autres »

L’imprimé est par ailleurs relayé par le manuscrit.

- Par exemple Jean Bacqué de Lestelle, un maître d’école  qui compile une quarantaine de noëls dont ceux d’Andichon.-« le vieux cahier d’un géomètre de Léon, en Marensin » confié à l’abbé Daugé. Celui-ci témoigne, dans le cas de Desbelhat-be, Maynades, d’une circulation dans le temps et l’espace , version bordelaise imprimée en 1844, dans un recueil de 1596

Entre écriture et oralité : Les « deux corps » du noël

L’autobiographie de l’abbé Bonnecaze (1726-1800), prêtre et vicaire d’Asson, nous en dit beaucoup plus long sur le statut des noëls, sur leur place dans le système éducatif entre écriture et oralité. Il est issu d’une modeste famille paysanne de Pardies (aujourd’hui Pardies-Piétat), auteur de « six noëls dont quatre béarnais ». Il est également, en dépit de son statut mais sans pour autant être un curé libertin, l’auteur d’une chanson à boire : Ajam vin, vienga d’on vienga, publiée dès 1827 par Emile Vignancour dans ses Poésies béarnaises.

Dans son autobiographie, Bonnecaze souligne le rôle des curés et des instituteurs dans la transmission des noëls : On est vers 1740 !

« L’écriture me plaisait beaucoup ; j’allais quelquefois les dimanches chez le nommé Claverie qui avait étudié le latin et fait sa théologie, et qui avait été régent [instituteur], depuis qu’il avait quitté les études. Cet homme me prêtait des Noëls pour les copier et des livres pour lire. Je n’avais de plus grand plaisir que d’être avec lui, parce que j’apprenais quelque chose.

Le livre est ici associé à la lecture alors que le noël l’est à l’écriture : un acte
tout à la fois technique et symbolique.

Puis Bonnecaze reprend :

(…) A cet âge de la folle jeunesse [17 ans !!!], j’appris à chanter, j’avais un gosier fort libre et la voix douce et mélodieuse. Mon plaisir était de chanter des Noëls, des cantiques et des chansons. Quand je pouvais rencontrer le nommé Jean de Cassou, de Pardies, en gardant le bétail ou autrement, nous passions le temps à chanter (…). »

La vocalité succède à l’écriture. Or, au moment du passage de l’enfance à l’âge adulte, le chant participe du processus d’affirmation de l’identité sexuelle et sociale.
Les noëls font alors partie du répertoire de « l’honnête homme » réaffirmant leur statut symbolique empreint de la puissance de l’écrit et de religiosité.

« L’INCARNATION » DE CET ECRIT EST POSSIBLE
GRACE AUX TIMBRES

Ce sont des airs ou musiques connus, sur lesquels s’appuient de nouvelles paroles

- C’est le cas de Desbelhat-be Maynades, déjà connu à la fin du XVIème siècle et dont le timbre est associé au noël français «  Laissez paître vos bêtes »,  que le compositeur Marc-Antoine Charpentier intègrera dans sa Messe de minuit pour Noël (ca. 1690).Ce timbre est aujourd’hui plus connu par le noël Venez divin Messie écrit par l’abbé Pellegrin (1663-1745). Il sert également de mélodie au Célébrem la néchense d’Henri d’Andichon

Cantém touts este adbent : support du premier Kyrie de cette messe de Charpentier EX :la mélodie de Audit nou s’y a est quant à lui composé sur la très ancienne hymne du temps pascal, O filii et filiae.

Des référentiels strictement béarnais ou gascons sont également employés : par exemple chez d’Andichon qui va jusqu’à composer Nou bos lèu sourti de ta misère sur l’air des « sauts basques » plus exactement le Mochico.

Par ailleurs, l’immense popularité des chansons de Cyprien Despourrins (1698-
1759 comme Malaye quoan te bi ou U joen galan m’en èy
troubat, elles-mêmes bâties sur des timbres, serviront de référentiel aux productions de l’abbé
Bonnecaze.

Le timbre permet ainsi un lien organique entre écrit et vocal. Il projette l’acte de copie écrite dans la sphère orale aboutissant à l’oralisation d’une écriture, elle-même déjà dépendante de cette double tradition orale et écrite,
L’utilisation d’un timbre conditionnant la forme de l’écrit et le contenu textuel s’inscrivant quant à lui dans une écriture populaire.

LE TEMPS DES EVANGELISATEURS

Le Recueil Nadau, Nadau, prolonge la chaine d’une transmission écrite pour stimuler l’oralité. L’ensemble s’inscrit d’ailleurs dans une dynamique de renouveau linguistique et culturel béarnais dont Noël est la métaphore.

- Il n’est pas certain que la prééminence de sa dimension musicale en fait un média très populaire. Il a pourtant connu une postérité à partir des années 1950, portée par les médias modernes que sont le disque, la radio et la télévision

Le recueil nourrit en effet des productions discographiques. Plus exactement celle du groupe folklorique Lou Cèu de Pau, notamment les noëls anciens d’Andichon et ceux recueillis par le R.P. Abbadie

Le premier disque date de 1959, est enregistré par les disques Teppaz (Paris) réalisé sous la houlette du docteur Paul Casassus ,alias Paul de Lagor, adjoint au maire de Pau et créateur, avec Gaston Mirat, de ce « Groupe Béarnais d’Arts et Traditions populaires » auquel collabore aussi Simin Palay.

Ce disque est ensuite repris et augmenté par le label Junquèr d’Oc en 1973 sous le titre Pastorale de noël en Pyrénées.

Un autre disque, Noëls béarnais des XVIIIème et XIXème siècles, est à nouveau produit chez Agorila en 1986. Le groupe y est cette fois entouré du groupe d’enfants Lous Mandragots, des solistes Maurice Croutzet et René Lahonda d’un
organiste et, signe des temps, d’un ensemble de guitares.

Huit ans plus tard seulement, en 1994, Nadau, Nadau est à nouveau sollicité:

Mistèri de Nadau : Pastorale de Noël, encore une fois motivée par un renouveau linguistique et culturel. Ceci dans le cadre d’un projet d’envergure qui voit converger dans un grand spectacle populaire une centaine de chanteurs, danseurs, musiciens, conteurs… forces vives du Festival de Siros,  du groupe Lou Cèu de Pau et des associations béarnaises de promotion de l’occitan.

Le Misteri fut joué 94-96. L’immense succès fortement relayé par la presse sera accompagné d’une cassette souvenir et de la production d’un CD en 2005.

D’autres productions suivront les années suivantes : à Bayonne en 2003, en
2004 à Oloron – Sainte-Marie, à Laruns…

C’est ainsi toute une longue chaîne de transmission qui s’exprime ici. Et que nos chanteurs de Vath d’Aspa  poursuivent,

 

NOELS BEARNAIS

 

 

CONFERENCE TENUE
par J.J CASTERET

 

A ACCOUS

 

 

LE 2 DECEMBRE 2017

 

 CHANTS DE VATH D’ASPA

 

 

1) PASTORS E PASTORELAS

 

Pastors e pastorèlas quan an sabut

Las tant bèras novèlas d’un Diu vadut

Qu’an anat véder aqueth mainat

En correr, en dansan entà’u saludar

O gue lan la lanlera o gue lan la

 

Mes autanlèu qui entran dehens l’endret

Lo mainatge que trobàn shens lutz ni huec

Esmavuts de tant de praubèr

Cadun que plorè au loc de cantar,

O gué…

 

 Quan lor tant trista mina Jausèp veso

Que’us ve virè l’esquia e que’us diso’

« Si vienetz aci tà plorar

ve’n podetz tornar o recomençar »

 O gué..

 

Sus aquera paraula lo gai Janet

Deu sac qui a sus l’espatla tira un fiulet

Ej’oga aires tan, tan polits

Que grans e petits s’hican a dançar

O gué…

 

Bergers et bergères ayant appris l’agréable nouvelle de la naissance d’un Dieu
Sont allés voir cet enfant, en courant, en sautant, afin de le saluer
O gué lan la

 

Mais aussitôt entrés dans l’étable ils trouvent l’enfant sans feu ni lumière
Emus devant une misère si grande chacun d’eux pleura au lieu de chanter
O gué lan la

 

Quand Joseph remarqua leur mine si triste il leur tourna le dos et leur dit
« Si vous venez pour pleurnicher, vous pouvez vous retirer, ou changer d’attitude
 O gué lan la

 

A ces mots le joyeux Jeannot, du sac qu’il porte sur l’épaule, retire une flûte
Et commence à jouer des airs si beaux que grans et petits se mettent à danser
O gué lan la

 

 

2) PASTORS SORTIAM DEU LHEIT

 

Pastors sortiam deu lheit

 Anem en Alegria

En Bethleèm anueit

D’après la profecià

Là qu’ei vadut

 Lo hilhet de Maria

Per noste salut

 

Lons ànjols dens los èrs

Que laudan sa nesishença

E de mila concèrts

Plens de rejoïssença

Que hèn, que hèn,

Dab ua senta licença

Tremir Bethleèm

 

A lur imitacion

Pastors sus las guitarras,

Joguema lor aunor

Las mei bèras fanfarras

E puish que cau

Anar dab las cimarras

Dret a son ostau

 

 

3) DEU CEU LAS CLARINAS

 

Deu cèu las clarinas qu’annoncian matinas
 Ras deu Rei vadut uei qu’ei lo gran dia
On vien lo Messia per noste salut
  Quitem noste jaça e seguim la traça
   De tan de pastors
  Leishem las aulhetas gahem las musetas
  E correm i tots

 

Los anjos qu'apèran tots los qui espèran

Au son gran amor.a noste feblessa

Un Diu de tendressa que da lo perdon.

Audim la novèla d'aquera mervelha

Qui hè tressalhir

 

Uei qu'ei lo gran dia auprès de Maria

Vejatz de'ns seguir.

N’ei pas l’escurada ni la gran gelada

Qui’ns pot arestar

 

Oc que volem correr dinca que demore

Suu pè lo lugran

Aimem la sagessa   qui hè la noblessa

Deu cèu en vertat   Seguim la ribèra

Qui n’a miatz hèra

A l’eternitat

 

 

--Du ciel les clochettes Annoncent matines Auprès du Roi né
Aujourd'hui c'est le grand jour
Où vient le Messie Pour notre salut.

 

Quittons notre couche
Et suivons la trace de tant de bergers
Laissons les brebis Prenons les musettes. Et courons y tous.

 

--Les anges appellent Tous ceux qui espèrent
A son grand amour A notre faiblesse
Un Dieu de tendresse Donne le pardon.

 

Entendons la nouvelle De cette merveille Qui fait tressaillir :

Aujourd'hui c'est le grand jour

Auprès de Marie
 Tachez de nous suivre.

 

---Ce n'est pas la nuit noire Ni la grande gelée
 Qui peut nous arrêter.
Oh ! Nous voulons courir
Jusqu'à ce que s’arrête Immobile l'étoile.

 

Aimons la sagesse Qui fait la noblesse
Du Ciel véritable Suivons la vallée
Qui en a conduit beaucoup
A l'éternité

 

 

 

4 ) NUEIT DE SALUT

 

Nueit de salut b’en es donc provedida

De lutz e de splendor au Rei vadut

Tot que preste l’audida e que da l’esclarida

Ta laudar sa grandor

Lo lugran tà marchar l’anjolon, lo pastor

La museta, la cantèta, lo beth son  t’au Senhor

 

REF :A nosauts la patz, deu nostes pecats

E a Diu l’aunor, per lo sauvador

 

Anjols deu cèu cantatz la gran mervelha

Qui vien de s’acomplir adara aquiù

S’ei dite la novella e lo monde se desvelhe

Tà correr , tà seguir

Los aulhers los purmers qu’an quitat lo cledat

Son partits esmudits , lo salut ei viengut

 

Pastors vienetz, seguits per l’arribèra

Lo lugran qui pareish, vos lo vedetz,

E que corretz encuera ta mirar lutz tan bèra

E qui tan, tan luseish,

Haut pastors anatz tots, adorar e pregar

Aqueth Diu aimador, e digatz dab pietat

 

 

 5 ) CANTEM EN ALLEGRESSE

 

Cantem en Allegressa 
Lauda Jerusalem 
Lauda Jerusalem et Laetatus 
Car nobis en Betleèm 
Jesus est natus. 

Podem díser Laudate 
Car nisi Dominus 
Nisi Dominus non ns’assistèsse 
Nosauts èram perguts 
Si èth non venguèsse. 

A la Vièrja sacrada 
Missus est angelus 
Missus est angelus que l’a’avertida 
Per maire Dominus 
Que l’a causida. 

Glòria a Diu lo paire 
Et tibi Domine 
Et tibi Domine, tant admirable 
Natus de Virgine 
Hens ua establa.

 

 Chantons dans l’allégresse 
Louons Jérusalem

 Loue Jérusalem et réjouis-toi

Car pour nous, à Bethléem, Jésus est né

 

Nous pouvons dire «Louez !»

Car si le Seigneur ne nous assistait pas

Nous serions perdus,  si lui ne venait pas.

 

 A la Vierge consacrée
un ange est envoyé qui l'a avertie

Que pour être mère, le Seigneur l’a choisie.

 

Gloire à Dieu le Père et à toi Seigneur

Et à toi Seigneur, tant admirable,

Né d’une  vierge dans une étable

 

6 )  BOILERA ENçA

 

Boilèra ençà braves pastors

La peishenssa qu’ei aci grassa

Hetz i passar vostes motons

Qu’us i haram tots peisher amassa

 

O que nos en gaudaram bèth

Que volem har bèth aute viatge

Aci leishant noste tropèth

Que correm tad aceth vilatge

 

Aqueth vilatge ei Bethleèm

E quin se hè que’vs interèssa

De vs’en  anar d’aqueth estrem

Dab tan d’ardor , dab tan de prèssa

 

 Que vienen de’ns diser qu’aquiu

Un hilhot qu’ei vadut bitara

Qu’eth medish qu’ei lo Hilh de Diu

E que’u vam amuishar la cara

 

 Coentatz –ve donc, corretz, anatz,

Seguits lo lugran qui vs’ atira

Mes quan ajatz vits lo gojat

Si vos platz, tornatz ve’n de tira

 

 7)ANUIET QU’EI VADUT NADAU

 

Anueit qu’ei vadut Nadau (bis)

En un plan petit ostau (bis)

Hens ua crampa desparada

Da palha passimentada

Anem correm Veder Jesus a Bethleèm

 

Deishem aci los esclops

Tocaderas e barrots

Los esclops e las empalhas

Las cauças e las quincalhas

 

Que portas tiu Bertomiu

Un oinsan, un cotoliu,

Ua piga e ua parra

Fritas en un cap d’esparra

 

Los pastors son arribats

Dab los esclops tots herrats

L’un portava ua coquetta

L’aute qu’avè ua cugeta

 

 

8 )PASTORS SUS PE

 

Pastors sus pè, l’anjo vs apèra

Anatz a Betlem au mei lèu

Véder l’admirable mistèri

Qui’ns rend la patz dab lo cèu

 

Que podetz shens crenta e shens pena

Aquiu deishar voste tropèths

Lo lops d’ara enlà poden viéner

Non panaràn pas los anhèths

 

Qu’ei aço l’ora desirada

On lo sauvador prometut

Tot ara medish vien de vàder

E porta au monde lo salut

 

 

 

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