LES SYRPHES, REVELATEURS DE L'ECOSYSTEME, par Véronique SARTHOU

 

LES SYRPHES, INDICATEURS DE BIODIVERSITE.

 

Ce sont des insectes qui sont tous les jours autour de nous, et que, faute de savoir les reconnaître nous ne les voyons et ignorons souvent leur existence.

 

COMMENT LES RECONNAITRE ?

 

A la différence de la plupart des insectes, les syrphes n’ont qu’une paire d’ailes et une paire d’haltères.
Leur appareil buccal est comme une éponge, et elles ne piquent pas.
En les observant de plus près on s’aperçoit que leurs ailes ont un faux bord

 

OU VIVENT-ELLES

 

Il y autour de 540  variétés de syrphes dans notre Pays, et il y en a dans tous les milieux. Certaines vivent dans un seul milieu et en sont une caractéristique, d’autres peuvent vivre sur des milieux différents. Il n’y a guère que dans les grottes, souvent occupées par d’autres espèces , que l’on n’en trouve pas.

Leur aspect, leurs couleurs sont très variés. De plus, la plupart des syrphes ont des couleurs et formes mimétiques d’autres insectes, ce qui les fait souvent confondre avec les insectes

 

QUEL ROLE POUR LES SYRPHIDES

 

Les adultes sont essentiellement consommateurs de nectar et de pollen. Ce sont essentiellement les larves sui les distinguent
Sur les 540 syrphes repérées en France, 153 sont Phytophages, 215 sont zoophages, 136 microphages et 86 saproxiliques.
Ils utilisent une très grande diversité d’habitats. Elles sont souvent dans les colonies de pucerons dont elles sont un prédateur. D’autres par contre sont attachées a des espèces de plantes très précises : tiges de chardon, coulé de sève, bouses de vache…

 

LES SYRPHES POLLINISATEURS ET AUXILIAIRES DES CULTURES ;

 

Ce sont des insectes qui contribuent largement à la pollinisation des arbustes, arbres, plantes. Ceci parce qu’elles cherchent du pollen de fleur en fleur. Elles transportent le pollen sur tout leur corps, surtout dans leurs poils.
Elles sont le plus souvent des compléments du rôle des abeilles.
Ils sont des auxiliaires de l’agriculture, soit par leur rôle de pollinisateurs, soit par leur rôle de prédateur des pucerons ou encore par l’action des larves sur la transformation des résidus

 

LES SYRPHES SONT AUSSI DES BIOINDICATEURS

 

Les syrphes ont des zones de répartition bien précises aussi bien géographiquement que selon la végétation et les écosystèmes
Elles permettent, par la mesure de leur nombre et en fonction de leurs spécificités davoir une lecture continue de l'état d'un écosystème le long d'un continuum entre les deux états extrêmes  (intégrité vs. Dégradation)

 

Sur ces répartitions, des progrès importants ont été réalisés depuis 20 ans et les analyses se font en général en référence a des bases de données européennes. Ces informations sont disponibles sur les sites Syfird, ou encore Syrph the net

 

Les Syrphes, indicateurs de biodiversité

 Les syrphes sont des Diptères comme les mouches, les taons ou les moustiques et possèdent des caractéristiques biologiques et écologiques faisant d’eux d’excellents bioindicateurs.

 

Ils occupent la totalité des habitats terrestres naturels ou anthropisés (à l’exception des grottes et des grandes masses d’eau), une grande variété de niches écologiques et les trois principaux groupes trophiques pour l’alimentation de leurs larves : microphages (se nourrissent de microorganismes), phytophages (se nourrissent de plantes) et prédateurs (se nourrissent d’insectes principalement). Les adultes quant à eux se nourrissent, sauf exception, de pollen et de nectar sur les fleurs. Les espèces sont plus ou moins inféodées à leur(s) habitat(s) ; ainsi sur les 540 espèces présentes en France, 30% sont strictement forestières, 20% strictement de milieux ouverts (prairies, landes…) et 10% de milieux aquatiques, les autres sont des espèces pouvant être présentes dans plusieurs milieux différents. A l’intérieur de ces habitats, les larves occupent des microhabitats qui peuvent être une coulée de sève, une fourmilière, un bulbe de Liliacée, des déjections animales… C’est au sein de ces microhabitats que les larves se répartissent de manière relativement égale entre les trois groupes d’alimentation ci-dessus.

 

Il existe une méthode standardisée qui, en tenant compte des caractéristiques des habitats inventoriés, permet de prédire la faune attendue. En fonction des espèces effectivement capturées sur le terrain à l’aide de pièges Malaise, il est alors possible de comparer les listes et d’en tirer une évaluation de la santé écologique du site étudié.

 

Je suis Ingénieur agronome, consultante en agroécologie et entomologie. Après 7 ans passés dans l’industrie phytosanitaire, j'ai créé en 1999 en région toulousaine le bureau d’études SYRPHYS Agro-Environnement, pour développer une approche plus écologique de l’agriculture (ce que l’on n’appelait pas encore l’agroécologie) et la faire partager. Dans ce cadre, je forme tout aussi bien des agriculteurs que des techniciens ou des étudiants à différents aspects de celle-ci. J'effectue également des diagnostics écologiques de milieux (agroécosystèmes, écosystèmes naturels forestiers, montagnards…) à l’aide d’une famille d’insectes bioindicateurs (les diptères Syrphidés) qui sont également d’excellents auxiliaires des cultures. En 2008 avec mon mari, Jean-Pierre Sarthou enseignant-chercheur à l’ENSAT/INRA de Toulouse, nous avons repris une petite exploitation agricole d’une 40aine d’hectares en grandes cultures gérée en Agriculture de Conservation, dont nous souhaitons faire à terme un lieu de mise en pratique de l’agroécologie.

TEXTE TROUVE SUR INTERNET Auteur inconnu

 

Les syrphes appartiennent à l’ordre des diptèresOrdre d'insectes se caractérisant par la transformation des ailes postérieur en balancier qui ne portent pas le vol mais le stabilisent. Seules deux ailes sont visibles. Ces insectes ont une métamorphose complète c'est à dire que la larve ne ressemble pas à l'adulte. Dans cet ordre, on trouve : les mouches, les moustiques, les cécidomies , communément appelés mouches, et plus particulièrement à la famille des syrphidés. Cette famille comprend environ 500 espèces en France. Participant à la pollinisation des fleurs, certaines espèces raffolent également de pucerons au stade larvaire.

RECONNAITRE

Les adultes mesurent entre 7 et 15 mm et arborent des rayures jaunes et noires les faisant ressembler à des abeilles ou de guêpes. Les syrphes sont remarquablement rapides et ont une aptitude au vol stationnaire caractéristique mais apparaissent moins actifs une fois posés sur les fleurs. Ils possèdent des antennes très courtes.

Les larves sont quant à elles dépourvues de pattes, de couleur blanche ou vert translucide et parfois en queue-de-rat. Elles mesurent entre 8 et 15 mm.

Le syrphe ceinturé (Episyrphus balteatus) qui mesure de 7 à 11 mm, est un des syrphes que l’on rencontre le plus souvent au jardin.

Ne pas confondre avec

Du fait de leur couleur, les syrphes sont souvent confondus avec les guêpes, les bourdons ou les abeilles, cependant les syrphes sont plus petits, fins et inoffensifs (ils n’ont pas de dard). De plus, ils n’ont pas de taille de guêpes et ne possèdent que deux ailes. Même leurs prédateurs peuvent s’y tromper, une chance pour eux !

BIOLOGIE

Les femelles déposent leurs œufs isolément ou par paquets en général au milieu d’une colonie de pucerons. Les œufs sont blanchâtres et mesurent environ 1 mm. Après une semaine d’incubation, les larves naissent et se nourrissent de leurs proies. Les larves consomment des pucerons : elles peuvent en tuer jusqu’à 300 en une nuit mais n’en mangent que 30 à 40. Certaines larves se nourrissent aussi de débris organiques ou de végétaux en décomposition. 15 jours après l’éclosion, la larve atteint le stade nymphal. L’adulte émerge au bout de deux semaines et se nourrit de pollen et de nectar, participant ainsi activement à la pollinisation.

Les syrphes hibernent rarement à l’état adulte mais plutôt à l’état larvaire. Ils ont une pointe d’activité en juin et juillet mais sont présents de février à novembre et sont de sortie par temps ensoleillé. Ils peuvent vivre jusqu’à 3 ans.

ACCUEIL DANS LE JARDIN

  • Evitez d’utiliser tous traitements insecticides auxquels les syrphes sont sensibles.

  • Laissez se développer des plantes sauvages et semez-en éventuellement. Coquelicot, menthe, phacélie, achillée millefeuille, bouton d’or, pâquerette, etc. sont riches en nectar et en pollen et nourrissent les adultes. Choisissez une variété d’espèces de façon à étaler la période de floraison et ainsi d’offrir des ressources aux syrphes de la sortie de l’hiver (centaurée, lotier corniculé, pimprenelle, souci, véroniques, etc.) et à son entrée (tournesol, chardon, pissenlit, etc.).

 

 

Sans l’intervention humaine, sous un climat et sur un type de sol Partie supérieure de la croûte terrestre dont la particularité est d'être meuble et d'abriter la vie. Le sol est à la fois le support des végétaux et leur produit, car il contient de la matière organique sous forme d'humus.  donné, une végétation associée à une faune riche et diversifiée s’établit. Il s’agit d’un écosystème Ensemble formé par la communauté des êtres vivants (biocénose) et son environnement géologique, pédologique et atmosphérique (biotope). Les différents éléments de l'écosystème développent un réseau d'interdépendance favorisant le maintien de la vie. Le jardin est un écosystème. naturel.

Le jardin, lui, est le résultat de l’action du jardinier : c’est un écosystème cultivé, dans lequel des équilibres vont se créer entre les différentes plantes, entre les plantes et les êtres vivants, sans oublier les équilibres guidés par le jardinier, qui intervient pour modeler le jardin selon ses désirs.

Un peu de vocabulaire

Les éléments de l’environnement, tels que le sol, le sous-sol, le climat ou l’eau constituent le milieu dans lequel évoluent les êtres vivants, plantes, animaux et champignons ; c’est le biotopeLes éléments de l’environnement, tels que le sol, le sous-sol, le climat ou l’eau constituent le milieu dans lequel évoluent les êtres vivants, plantes, animaux et champignons. .

L’ensemble des animaux (insectes, oiseaux, mammifères…) et des plantes (qui peuvent servir de refuge ou de nourriture aux animaux) dans un biotope constitue la biocénoseL’ensemble des animaux (insectes, oiseaux, mammifères…) et des plantes (qui peuvent servir de refuge ou de nourriture aux animaux) dans un biotope constitue la biocénose. .

L’écosystème est l’interaction entre le biotope et la biocénose, qui établissent entre eux un réseau d’échanges qui permet le maintien et le développement des espèces animales et végétales. Par votre présence et votre implication dans le jardin, vous agissez à la fois sur le biotope, en modifiant les conditions naturelles de l’environnement, et sur la biocénose, en apportant ou en éliminant des espèces végétales et animales.

Vous êtes donc responsable de la biodiversitéLa biodiversité désigne la diversité des organismes vivants, qui s'apprécie en considérant la diversité des espèces, celle des gènes au sein de chaque espèce, ainsi que l'organisation et la répartition des écosystèmes. Le maintien de la biodiversité est une composante essentielle du développement durable (Journal officiel du 12 avril 2009). présente dans votre jardin : il est important de bien la connaître, pour mieux la préserver.

Encourager la biodiversité

La biodiversité est l’ensemble des êtres vivants qui occupent un milieu, ou niche écologique. On peut se placer à différents niveaux d’observation, depuis l’ensemble de la planète jusqu’à une minuscule flaque d’eau qui peut abriter plusieurs dizaines d’espèces d’algues ou de crustacés microscopiques. Quelque part entre ces deux extrêmes, le jardin constitue un très bon exemple de niche écologique.

La diversité écologique du jardin est une richesse importante. Les variétés (potagères, fruitières, ornementales) de plantes que vous cultivez, mais aussi les animaux qui fréquentent votre jardin sont les gages d’un jardin en bonne santé. Plus la diversité est importante, plus le système tend  vers un équilibre. Il constitue une assurance contre les éventuels changements de l’environnement et les agresseurs.

Certaines pratiques ou aménagements peuvent être mis en place dans le jardin pour augmenter la biodiversité.

Créer un refuge pour les insectes, installer des mangeoires pour les oiseaux, aménager une haie ou une mare... : sur le site Jardiner autrement, vous découvrirez comment respecter les équilibres et la biodiversité de votre jardi

 

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