LES MOUSQUETAIRES DU BEARN, par M. Joseph MIQUEU

Pour M. MIQUEU, l'histoire n'est pas son métier, mais sa passion. Il a publié un livre sur "le Béarn des Mousquetaires et des soldats du roi""

Il est  ancien président du Cercle Historique de l’Arribère à Navarrenx (C.H.Ar.) 

 

Présentation de la Conférence à Accous 3 novembre 2018

 

Les Mousquetaires du Béarn de la légende à la réalité historique

 

Ces Mousquetaires rendus célèbres par le roman d’Alexandre Dumas et tous les films de cape et d’épée qui se sont inspirés du roman, sont connus dans le monde entier. Athos, Porthos, Aramis et le comte de Tréville sont pourtant des noms bien de chez nous.

 

Il s’est attaché à faire des recherches sur la réalité historique de ces béarnais entrés dans la légende, et va essayer de démêler réalité et roman.

 

 

Sont-ils des personnages imaginaires ou réels ? Y a-t-il une réalité historique ou est-ce tout virtuel ?

Bien de biographes ont publié tout sur d’Artagnan, le personnage central du roman : les Trois Mousquetaires. Mais sur ses compagnons d’armes, c’était le désert. C’est la piste que Joseph Miqueu a exploré et lui a permis d’écrire quelques ouvrages sur le sujet.

 

 

Conférence à Accous de Joseph MIQUEU le 3 novembre 2018

Depuis sa publication en 1844, le roman d’Alexandre Dumas :
« Les Trois Mousquetaires » traduit dans la plupart des langues, a connu un succès universel.  Puis le cinéma et la télévision s’en sont emparés, sans compter les bandes dessinées, ont contribué aussi à ce succès.

 

Mais la question est toujours posée : est-ce uniquement une fiction romanesque, ou y a-t-il aussi une réalité historique, pour ces béarnais et gascons ?
C’est le sujet que Joseph Miqueu a essayé de démystifier en séparant la part de roman de la réalité, car il y a bien aussi une réalité qui n’est pas banale et qui a inspiré l’auteur du roman.

 

Il faut d’abord évoquer succinctement une biographie d’Alexandre Dumas, le génial auteur du roman, ou même des romans, car il y a eu aussi : Vingt ans après, Le Vicomte de Bragelonne et bien d’autres… C’est le fils d’un général de la Révolution de 1789 et petit-fils d’un planteur de Saint-Domingue, qui a pris le nom de la grand-mère, qui dans les plantations était  l’esclave du mas !

 

Dans le roman « Les Trois Mousquetaires », le personnage central est le gascon d’Artagnan, qui en réalité se nomme : Charles de Batz de Castelmore. C’est déjà une question qui se pose, aurait-il réellement existé ? Ce n’est pas Dumas qui le révèle. C’est  un jeune gascon d’un pays aride, qui a du mal à faire vivre ses habitants, cadet d’une famille de hobereaux et qui n’a rien à perdre. Il s’en va chercher gloire et fortune à Paris, à la cour du roi Louis XIII, qui à ses yeux brille de mille lumières. Ses aventures sont connues, à commencer par l’embuscade où il tombe perdant ses papiers de recommandation au près du puissant Comte de Tréville, capitaine des Mousquetaires de la garde du Roi. Tréville était une relation de son père et un « pays ». Puis c’est la rencontre un peu burlesque des Mousquetaires Athos, Porthos et Aramis. Les rivalités avec les gardes du Cardinal, l’affaire des ferrets de la reine, les aventures amoureuses etc. On connaît toutes les adaptations et variations projetées sur les écrans de cinéma et de télévision.

 

Le roman et les divers films nous révèlent les autres personnages importants, le capitaine Comte de Tréville, les compagnons d’armes : Athos, Porthos et Aramis, mais aussi le cardinal de Richelieu, l’amie  de d’Artagnan, Constance Bonnacieu, l’espionne Milady, les gardes du cardinal, etc.

 

Pour ce qui concerne Athos, Porthos et Aramis ainsi que le Comte de Tréville, il est prouvé qu’ils ont réellement existé, sous des noms parfois différents.
Athos, son vrai nom est : Armand de Sillègue seigneur d’Athos, d’Autevielle (prés de Sauveterre de Béarn – 64)
Porthos, s’appelle en réalité : Isaac de Portau, seigneur de Camptort, d’une famille protestante, ayant eu un rôle important aux Etats de Béarn.
 Quant à Aramis, c’est un Abbé laïque du village d’Aramits, en vallée de Barétous en Béarn. Ce n’est pas un ecclésiastique, comme a pu le laisser croire Dumas, mais le titre d’abbé laïque était un titre de petite noblesse qui avait le privilège de percevoir la dîme, nommer le curé, etc.(une spécificité béarnaise)

 

    Evidemment, le Comte de la Fère n’a rien à voir avec notre Athos, c’est uniquement le fruit de l’imagination du romancier.
Porthos, qui pourrait être le baron du Vallon de Bracieux, est une pure fiction. Il a une place importante dans le roman, mais dans son existence réelle, on a trouvé de nombreux documents, lors de son retour dans la vie civile. Il a eu en particulier la fonction de garde des munitions de la Place forte de Navarrenx.
Pour ce qui concerne Aramis, rien à voir avec un nom de guerre qui cacherait un chevalier d’Herblay, évêque de Vannes ou pourquoi pas un duc d’Alameda, et tant qu’on y est un général des Jésuites… ! Hélas, les Aramits étaient une famille de huguenots, dans la suite d’Henri IV, lors de son accession au trône de France, mais qui sont revenus au catholicisme ensuite, pour sauver leurs maigres ressources. Ils ne leur restaient qu’à louer leurs services  dans les armées du roi pour assurer leur subsistance.

 

    Par contre le fameux Comte de Tréville, en réalité : Jean-Arnaud de Peyrer, est le sieur de Troisvilles en Soule (Pays-Basque). Il a été gratifié par édit royal du titre envié de Comte. Il a bien eu un beau parcours militaire et gagné les galons par sa bravoure. Lui, est bien arrivé au faîte de la gloire et amassé fortune, dans son existence réelle, avec château et tableau de maître par un des fameux peintres : Antoine Le Nain.

 

   Á part d’Artagnan, ils étaient tous des béarnais qui étaient montés à Paris dans le sillage d’Henri IV, et ils ont donné des preuves de leur valeur, ce qui les a fait remarquer par Alexandre Dumas, à qui l’on doit principalement leur gloire.

 

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Joseph MIQUEU,  ses activités

 

Membre du Cercle historique des amis des remparts, dès la création de l’association en 1993, tout en menant son activité professionnelle d’assureur à Navarrenx, Joseph Miqueu s’est toujours investi dans les activités culturelles locales. En 2003, l’association étant devenue le Cercle historique de l’Arribère (Char), il en prend la présidence temporaire, puis définitive en 2006, jusqu’à son remplacement par Maïté Capdouze.

Joseph Miqueu a, en particulier, développé le site Internet de l’association, conçu et mis en place un système de vente des livres écrits par les adhérents via le Web. Sous son impulsion, des ateliers de paléographie en français et en béarnais ont vu le jour en 2010 et les cours sont encore suivis assidûment aujourd’hui.

 

Deux ouvrages à son actif

Passionné par les Mousquetaires, ses recherches lui ont fait découvrir de nouveaux documents qui font mieux connaître cette période. Elles lui ont permis d’écrire deux ouvrages sur ce thème, « Le Comte de Tréville », en 2004, qu’il a complété au fil de ses découvertes pour éditer, en 2012, « Le Béarn des mousquetaires et des soldats du Roi ». Il est également l’auteur d’une étude sur le gendarme Pierre Cazemajor en service à la brigade à Navarrenx et grand résistant, exécuté par les troupes allemandes en août 1944.

 

Membre également de l’Association Vauban, association nationale dont l’objectif est l’étude des fortifications, il a organisé leur congrès de 2002 et prépare celui de 2018.

Aujourd’hui, il poursuit sa passion en qualité de conseiller historique au sein de l’Association Européenne de la route d’Artagnan (A ERA) qui a pour objet la création d’un itinéraire touristico-historique traversant notre département et pour laquelle les autorités territoriales sont parties prenantes.

Grâce à sa connaissance du territoire, Joseph Miqueu a contribué fortement au rayonnement du Cercle historique de l’Arribère et en demeure un membre écouté, dévoué et actif.

 

 

Les mousquetaires en France[modifier | modifier le code]

 

 

 

Les débuts du corps

 

Le corps des mousquetaires de la maison militaire du roi de France est créé en 1622 lorsque Louis XIII dote de mousquets, arme plus puissante que l'arquebuse, une compagnie de chevaux-légers de la Garde1, créée par Henri IV. Elle est connue sous le nom de Compagnie des Mousquetaires du Roi.

 

De 1622 à 1629, les mousquetaires dépendent du capitaine-lieutenant des chevau-légers. Le premier occupant du poste en 1622 est Jean de Bérard de Montalet. En 1634, le roi le fait capitaine-lieutenant de la compagnie des mousquetaires, le titre de capitaine revenant à Louis XIII. Le commandement effectif est assuré par Jean-Armand du Peyrer, comte de Tréville. Ce corps est nommé d'abord Compagnie de Mousquetons du Roi, puis des Mousquetaires du Roi.

 

Les mousquetaires sont recrutés uniquement parmi les gentilshommes ayant déjà servi dans les Gardes. L'accès aux mousquetaires, corps d'élite et de parade, proche du roi, représente une promotion. En quittant ses rangs, on est nommé enseigne ou lieutenant2 dans les Gardes ou officier dans les régiments. En l'absence d'école militaire, le passage sous les yeux du souverain permet de vérifier la compétence et la fidélité de chaque homme. Les mousquetaires sont d'abord des combattants à cheval, puis indifféremment à pied ou à cheval. Chaque compagnie utilise donc un porte-drapeau à pied et un porte-étendard à cheval. Ils forment la garde habituelle du roi à l'extérieur, la garde à l'intérieur des appartements royaux étant assurée par les gardes du corps et des gardes suisses.

 

 

 

Les mousquetaires du Cardinal

 

Richelieu étant menacé de mort, notamment par Gaston de France, Louis XIII lui ordonne de se créer des gardes personnels qui deviennent progressivement un corps de mousquetaires pour son service. Il préféra avoir sa propre garde aux couleurs de l'Église, c'est-à-dire le rouge. Les mousquetaires du roi dépendaient du capitaine des mousquetaires, alors que ceux du cardinal dépendaient de lui directement3.

 

Le règne de Louis XIV

 

En 1646, Mazarin fait dissoudre la compagnie des mousquetaires du roi, sous prétexte qu'ils sont trop turbulents. Elle réapparaît[pourquoi ?] en 1657 avec un effectif de 150 hommes.

 

À la mort de Mazarin en 1661, la compagnie des mousquetaires du cardinal passe au service du roi. En 1664, elle est réorganisée sur le modèle de la première compagnie et reçoit le surnom de « mousquetaires gris » dû à la robe de leurs chevaux, alors que la deuxième compagnie créée en 1663 est appelée « Mousquetaires-Noirs », ces derniers ayant des chevaux noirs. La devise des mousquetaires gris est « Quo ruit et letum4 » (« Où elle tombe [allusion à la bombe représentée], la mort aussi », « Où elle tombe la mort vient avec elle ») et celle des noirs « Alterius Jovis altera tela » (« Les autres traits d'un autre Jupiter »).

 

 

 

Drapeau de la 1re compagnie des mousquetaires du roi d'après Du Vivier5 – 1715. On y lit la devise : « Quo ruit et letum » (« Où elle tombe [allusion à la bombe représentée], la mort aussi », « Où elle tombe la mort vient avec elle »).

 

Chaque compagnie dispose d'un fourrier, d'un aumônier, d'un apothicaire, d'un sellier, d'un maréchal-ferrant, de six tambours6 et de quatre hautbois. Chaque mousquetaire doit se monter, s'habiller et s'équiper à ses frais. Le roi ne fournissait que le fusil et le mousquet, les pistolets et les épées devaient être achetés. Si au début les mousquetaires n'avaient pas d'uniforme (ils portaient pour se distinguer une casaque7 bleue ornée de 4 croix de velours blanc qui leur servaient de manteau, mais était peu pratique lors des combats), par la suite, une tenue est fixée. L'habit est rouge écarlate et brodé d'or avec des manches et un col satinés de blanc et de dentelle ainsi qu'un chapeau au panache blanc8. Les bottes sont demi-fortes (ce qui les rend plus commodes que les grosses bottes de cavalerie qu'avaient les mousquetaires au début). Selon François Bluche, au début du XVIIIe siècle, un mousquetaire avait besoin de 1 000 livres pour s'équiper en temps de paix et de 2 000 livres en temps de guerre.

 

À la même époque, l'effectif des compagnies est doublé afin de satisfaire une demande de la noblesse. Depuis les réformes de Le Tellier, les nobles sont obligés de passer un certain temps dans la troupe avant d'accéder au grade d'officier. Nombre d'entre eux préfèrent effectuer ce service dans un corps des plus prestigieux, ne rassemblant que des nobles en principe : « en principe » 9 .

 

Parmi les mousquetaires devenus célèbres, on trouve aussi bien des militaires comme le maréchal de Montesquiou que des écrivains comme le duc de Saint-Simon.

 

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