Goya, témoin de son temps.
Francisco de Goya (1746-1828), originaire de Saragosse, suit son beau-frère le peintre Bayeu à la Cour de Madrid. Manifestant vite son talent dans les fameux cartons de tapisserie, il ne tarde pas à s’illustrer comme portraitiste de la famille royale et de l’aristocratie, tout en se faisant le critique implacable de la société espagnole dans ses gravures en noir et blanc, Les Caprices.
L’invasion de l’Espagne par les troupes de Napoléon et la guerre d’Indépendance ne le laissent pas indifférent : il en sera le chroniqueur effaré dans ses gravures (les Désastres de la guerre) ou dans ses grandes toiles, le Dos et le Tres de Mayo.
Enfermé dans sa surdité, il multiplie à la fin de sa vie les œuvres étranges annonçant le romantisme ou, pour certains, le surréalisme.
Jean-Paul Salles
Docteur en Histoire de l’Université de Paris I -Panthéon-Sorbonne, est professeur retraité de l’enseignement public.
Après avoir enseigné en Lycée (lycée François Ier du Havre, lycée Merleau-Ponty de Rochefort-sur-mer puis lycée Jean Dautet de La Rochelle), il a rejoint la Faculté des Lettres de l’Université de La Rochelle, à sa création, au milieu des années 1990, comme enseignant-chercheur. Il y a créé et développé l’enseignement en Histoire de l’Art.
Tout en poursuivant ses études d’histoire et géographie à la Faculté des Lettres de l’université de Toulouse dans les années 1960, il s’était formé en parallèle en Histoire de l’art auprès notamment du professeur Paul Guinard, spécialiste de la peinture espagnole qui l’initia au Greco et à Goya.
Depuis sa retraite en 2007, tout en continuant ses recherches et participant à des colloques universitaires, il donne des conférences en Histoire de l’Art dans des UTL ou des UIA, ou bénévolement pour des associations ou des médiathèques.